Le SMABACAB travaille aussi dans la gestion des inondations. Bien que ce risque ne peut être annulé, nous œuvrons pour le minimiser au maximum sur les secteurs sensibles.
Une attention particulière est portée sur l’aval du bassin Aume-Couture, zone concernée par un PPRI (Plan de Prévention du risque inondations). En effet, sur ce secteur, les habitations sont en grande partie situées dans la zone inondable. De plus, une multitude d’ouvrages (empellements, ponts) jalonnent le lit des cours d’eau, créant des verrous hydrauliques très rapprochés les uns des autres.
Le SMABACAB intervient de 3 façons pour minimiser ce risque.


L’intervention d’urgence : Il s’agit là de la manière la plus immédiate de gérer les crues. Lors de la monté des eaux au niveau des zones à risque, les services du SMABACAB veillent à la gestion de l’ouverture des empellements et à l’enlèvement des embâcles formés dans ces secteurs. Un système d’astreintes permet une continuité de service en cas de nécessité. Le SMABACAB intervient en priorité dans les alentours d’Aigre, mais rayonne sur l’ensemble du bassin en fonction des priorités d’urgences.
Afin de parfaire cette gestion, le SMABACAB a mis en place un réseau de sondes hydrométriques, permettant de connaître en temps réel les variations de l’Aume et de la Couture en amont d’Aigre. Cela permet aux agents d’opérer une surveillance plus précise et de gagner en réactivité.
L’anticipation à court terme : avant l’arrivée de la saison hivernale plus propice aux pluies et donc aux crues, le SMABACAB réalise un contrôle de l’état de la ripisylve sur le secteur du PPRI d’Aigre / Oradour. Cela permet d’enlever des embâcles qui deviendraient des problèmes en période de crue en se coinçant dans des ponts ou des empellements. Les arbres qui menacent de tomber sont aussi traités.


L’anticipation à long terme : c’est la façon la plus pertinente de lutter durablement contre les crues et leurs conséquences. Il s’agit de restaurer les champs d’expansion de crues et les zones humides sur l’ensemble du bassin en amont des zones à risque telles que le PPRI d’Aigre / Oradour. Ces milieux permettent un étalement et donc un ralentissement des eaux de crues, favorisant une arrivée moins rapide sur les zones à risque. Néanmoins, bien que primordiales, ces actions impliquent des adaptations dans l’utilisation du foncier et donc en agriculture pour ce qui concerne notre bassin versant. En effet, les assolements doivent être compatibles avec des milieux humides régulièrement inondés.