Le bassin versant
Le bassin versant Aume-Couture totalise une surface de 467 km². A cheval sur 3 départements (Charente, Deux-Sèvres et Charente Maritime), il fait converger les eaux jusqu’en rive droite du fleuve Charente, sur la commune d’Ambérac. L’Aume et la Couture sont les Deux principaux cours d’eau, ils prennent leur source en Deux-Sèvres, dans les alentours de Valdelaume et Couture d’Argenson. D’autres affluents viennent compléter ces cours d’eau, comme le Siarne, le ruisseau du Gouffre des Loges, le ruisseau de Saint-Sulpice…
Les milieux aquatiques de l’Aume-Couture sont dans un état très artificiel. En effet, ils ont subit de fortes modifications morphologiques, à une époque où l’agriculture était dans une période de grands changements. En effet, dans la 2ème partie du 20ème siècle, les zones humides qui entouraient les cours d’eau ont été asséchées de sorte à gagner en surface cultivable. Différentes techniques visant à drainer ces terrains ont été utilisées. Les plus importantes ont été la rectification et le recalibrage des ruisseaux et rivières du territoire. Cela a consisté à élargir et approfondir les cours d’eau, ainsi que de supprimer un maximum de méandres. On observe aujourd’hui les conséquences de ces travaux sur l’état des milieux aquatiques :
- L’eau effectivement, s’évacue très bien. Lorsqu’il pleut beaucoup, on peut être surpris de la monté des eaux en aval, puisque trop d’eau arrive d’un coup sur des zones habitées.
- En contrepartie, en période sèche, les cours d’eau ne disposent plus de leurs réserves naturelles : les zones humides. Dès les premiers manques de pluies, les cours d’eau souffrent de l’étiage. Tous les ans, les cours d’eau de l’Aume-Couture souffrent d’assèchements, plus ou moins importants en fonction de l’intensité du manque d’eau.
- Le déclin de la biodiversité est flagrant sur ces milieux aquatiques. Les conditions du manque d’eau entraînent une disparition des habitats liés aux milieux humides et à la faune qui y vit. Les profils des cours d’eau, rectilignes et très profonds, entraînent une homogénéité des ruisseaux, ce qui atteint directement la biodiversité.