Ce secteur, situé dans la partie médiane du bassin, est relativement concerné par la présence de tourbe, comme son nom l’indique.

La tourbe est un sol organique issu de la dégradation incomplète de débris végétaux dans un milieu saturé en eau (véritable roche végétale fossile). Elle peut s’accumuler sur plusieurs mètres d’épaisseur, au rythme moyen de 0,2 à 1 mm par an quand elle fonctionne bien. La plupart des tourbières s’étant formées il y a environ 12 000 ans, les dépôts de tourbe généralement observés ont une épaisseur comprise entre 50 cm et 5 à 10 m. Sur l’Aume, il faut s’imaginer une accumulation de végétaux morts dans les zones de marais autour du cours d’eau, années après années, ayant formé ces zones tourbeuses dans certains fonds de vallées.

Vue aérienne du site de Chantemerle

Plusieurs zones sont donc recensées comme étant tourbeuses sur le bassin, mais à Chantemerle le site est aussi connu pour son passé lié à l’exploitation de la tourbe, qui était utilisée comme combustible.

Enfin, du fait de leur particularité, ces milieux sont souvent porteurs d’espèces végétales remarquables. Ici, le caractère très humide de la zone l’a très localement préservée des anciens travaux d’aménagement hydraulique. On retrouve donc sur quelques centaines de mètres, un profil de cours d’eau se rapprochant d’un état naturel.

L'Aume à Chantemerle
L'Aume à Chantemerle