Le bassin versant
Le bassin versant de l’Auge s’étend sur une surface de près de 75 km². Situé dans le département de la Charente et au sud du bassin Aume-Couture, il fait lui converger les eaux jusqu’en rive droite du fleuve Charente, sur la commune de Marcillac-Lanville. Le Sauvage et le Crachon dont les sources sont situées respectivement sur les anciennes communes d’Anville et Auge Saint-Médard, sont les deux principaux cours d’eau qui forment l’Auge dans la partie médiane du bassin versant en aval de la commune de Val d’Auge. De petits affluents viennent alimenter ces écoulements, comme entre autres le Ruisseau des Martinières (Val d’Auge), le ruisseau des Jauges (Mons), le ruisseau de Creusefont (Rouillac, ancienne commune de Gourville)…
Les milieux aquatiques de l’Auge ont eux aussi subi une certaine artificialisation hydraulique par le passé. Outre de très anciens travaux liés à l’implantation de moulins impliquant des créations de biefs et de retenues, ils ont été rectifiés et recalibrés dans la fin du 20ème siècle pour des raisons liées au contexte des grands changements agricoles. Néanmoins, s’il fallait le comparer aux rivière de l’Aume-Couture, l’intensité de ces travaux reste aujourd’hui moins marquée au niveau du lit des ruisseaux. Même si le gabarit et le tracé de ces derniers ont été modifiés, les cours d’eau du bassin de l’Auge conservent un transport solide intéressant composé principalement de graviers et sables.
Les zones humides qui entouraient les cours d’eau ont cependant été asséchées de sorte à gagner en surface cultivable, et le bassin versant dénote des zones où les haies ont été fortement défrichées. Ces milieux subissent donc les mêmes conséquences que les bassins versants voisins, à savoir :
- Des crues hivernales rapides après les épisodes pluvieux
- Des étiages très marqués durant la période estivale
- Un déclin de la biodiversité très impacté par le manque d’eau récurrent et l’homogénéité des milieux aquatiques impactés par l’être humain.
