Le SMABACAB a réalisé en mars 2023 des travaux visant à restaurer la morphologie du ruisseau des Martinières, sur la commune de Val d’Auge. Cette tranche fait partie du programme pluriannuel visant à revaloriser les cours d’eau des bassins Aume-Couture, Auge et Bief.

Plusieurs objectifs étaient visés dans ce projet :

  • Restauration d’un gabarit de cours d’eau moins drainant (diminution de la profondeur du lit).
  • Restaurer un ensemble ruisseau – annexes humides.
  • Favoriser la connexion du ruisseau des Martinières avec le Sauvage pour la faune aquatique (petite continuité écologique).
  • Augmenter la diversité des habitats faunistiques et les strates floristiques, notamment le cortège de végétaux hélophytes)

Le granulat nécessaire aux travaux a été importé directement sur site, et le SMABACAB a redessiné le tracé du cours d’eau projet en fonction de l’espace disponible. des méandres ont été créés couplés à des radiers, créant ainsi une alternance de zones calmes et rapides et une diversité de profondeurs. Un granulat plus fin a été importé de sorte à recréer une litière plus appropriée aux ruisseaux.

Le ruisseau de Martinières (avant / après travaux).

Des végétaux hélophytes prélevés localement ont été implantés (iris, joncs principalement), afin d’apporter une 1ère présence végétale en attendant une reprise plus générale de la banque de graines qui aura été remobilisée par les travaux.

Enfin, 3 points infranchissables avaient été identifiés, dus à l’incision excessive du ruisseau, la présence d’un seuil artisanal et un passage busé de 4 mètres. Des travaux de terrassement et d’apport granulométrique ont permis de contrer l’incision excessive du lit et sont venus remplacer le seuil enlevé au préalable. Deux chutes d’eau d’environ 1 mètre ont donc été effacées.

Réduction d'une chute d'eau par recharge granulométrique et reprofilage du lit.
Enlèvement d'un seuil

Quand au passage busé, il a été enlevé après consultation de la commune et du riverain desservi.

Un suivi sera opéré par le SMABACAB à l’avenir, afin d’estimer si le milieu a retrouvé une capacité d’accueil intéressante pour la faune piscicole, et de juger la pérennité des travaux effectués.

Ces travaux on été réalisés en régie sur environ 900 mètres de ruisseau, sur sa partie aval jusqu’à son embouchure avec le Sauvage. Le coût total de l’opération s’élève à 5 730 € (fourniture et livraison du granulat) et 16 000 € de temps régie.