Les travaux de diversification des milieux aquatiques sur l'Auge
En février 2020 a débuté une tranche de travaux visant à diversifier les milieux aquatiques, entre le pont du Monac et les abords de Montaigon. Ces actions, font partie du programme de revalorisation de l’Auge repris en 2018 par le SMABACAB, et visent à améliorer la biodiversité de nos cours d’eau, homogénéisés par la main de l’Homme par le passé.
Ces travaux comptent une tranche prioritaire sur laquelle le SMABACAB est intervenu dans un premier temps, et une tranche secondaire, qui fut réalisée plus tardivement, en fonction des impératifs.
Plusieurs types d’actions ont été réalisées par les agents de la régie.
Réouverture du lit : La végétation (lorsqu’elle est présente), a tendance à subir un « palissage » de la part des riverains tentant de la contenir le long du lit. Cette technique d’entretien crée un véritable mur végétal sur les berges, empêchant la lumière d’accéder au lit de la rivière. De ce fait, la végétation aquatique ne peut se développer et le fond du cours d’eau perd en diversité d’habitats faunistiques notamment. L’intervention consistait donc à créer des ouvertures dans la ripisylve (d’environ 5 à 10 m), alternées entre les deux rives.
Diversification des écoulements et habitats : Les travaux de réouverture du lit a généré l’extraction d’une certaine quantité de végétation ligneuse, laquelle fut intégralement réutilisée de sorte à créer des petits ouvrages de diversification du milieu. Ainsi nous avons réalisé des déflecteurs végétaux, qui lorsque c’était justifié, furent accompagnés d’un retalutage de la berge. Cela permit de resserrer la largeur du lit, accélérant localement les écoulements, et amenant des caches pour la faune aquatique.
La gestion des embâcles : les embâcles sont des accumulations de végétaux tombés dans le lit du cours d’eau. Par le passé, leur gestion a souvent été radicale, consistant à leur enlèvement systématique. Cependant, la présence d’un embâcle peut être source de problèmes aux abords d’ouvrages, de routes ou de zones habitées, mais ils sont surtout les premiers piliers à la diversification des milieux aquatiques. Refuges pour beaucoup d’espèces, ils sont aussi source de nourriture pour d’autres. Leur présence génère aussi des variations de vitesses d’écoulements et de hauteurs d’eau, favorisant la diversité de nos rivières. Nos agents sont donc intervenus avec discernement. Formés à différencier un embâcle gênant d’un embâcle à conserver, ils sont aussi intervenus de sorte à en déplacer certains.
Des panneaux servant à expliquer et prévenir ces travaux ont été disposés sur le terrain durant toute la période d’intervention.