L'etude en cours sur le territoire du SMABACAB
Actuellement, le SMABACAB mène une étude sur son territoire d’actions, en vue de mieux appréhender le fonctionnement global hydraulique et hydrogéologique de ses bassins versants. Ce travail s’intègre aussi dans la démarche d’extension de territoires des syndicats GEMAPI, notre action portant aujourd’hui sur des secteurs peu connus par le passé car peu gérés.
Cette démarche se déroule en 4 étapes :
- Le recueil des données existantes sur le territoire Aume-Couture, Auge et Bief (Bibliographie et retours de terrains).
- Elaboration d’un protocole d’études sur le territoire (quels suivis mettre en place pour mieux connaître le fonctionnement des bassins versants)
- Mise en place du protocole (installation de sondes, suivis de débits, de nappes, de transferts…).
- Récolte des nouvelles données et restitution de l’étude.
Les deux 1ères phases ont été réalisées par un même bureau d’étude (CACG). Il convient maintenant de sélectionner le prestataire qui mettra en œuvre le protocole d’étude et nous apportera les éléments nécessaires au fonctionnement de nos milieux aquatiques, liens nappes – rivières…
Les rapports des deux premières phases sont disponibles sous ces deux liens : 1ère phase / 2ème phase.
N’hésitez pas à les consulter.
La zone humide de Saint-Fraigne
Le site de la zone-humide de Saint-Fraigne se situe au coeur du territoire d’action du SMABACAB, sur le bassin versant de l’Aume.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, la vallée de l’Aume était constituée essentiellement de marécages et de zones tourbeuses très régulièrement inondés par les débordements. La tourbe constituant le sous-sol a d’ailleurs été extraite à partir de fosses en plusieurs secteurs de la vallée. Les zones de marais étaient généralement utilisées comme pacages ou prairies de fauche, dans un contexte d’agriculture dominée par l’élevage.
Depuis la seconde guerre mondiale, les changements agricoles ont profondément modifié l’occupation du sol ; les prairies humides ont été remplacées par des grandes cultures à dominante céréalières favorisées par l’évolution de l’agriculture, intégrant amendements chimiques, mécanisation, remembrements, aménagements hydrauliques… Ce passé a eu des conséquences fortes sur les milieux naturels et plus précisément aquatiques : dégradation de la qualité de l’eau, assèchement du lit de la rivière, appauvrissement des écosystèmes…
Le site de la zone humide de Saint-Fraigne n’a pas été épargné par cette évolution. Secteur naturellement humide, il a été assaini et mis en culture après 1950 (maïs non irrigué principalement).
En 1996, face au constat alarmant de manque d’eau sur le territoire, le syndicat de rivière de l’époque (SIAHBAC) a piloté une action de concertation visant à restaurer une zone humide. Le site de Saint-Fraigne a été retenu, et les exploitants locaux ont mis en place des actions visant à réorienter l’agriculture pratiquée sur le site. Ainsi, la culture du maïs a été remplacée par des prairies de fauche, de pâturage, des jachères ou même des boisements.
Sur cette dynamique, le CEN Nouvelle-Aquitaine (auparavant CREN Poitou-Charente) s’est joint au projet, de sorte à piloter l’action foncière (achats, échanges, fermages…). Aujourd’hui propriétaire de près de 25 ha de terres sur le site, le CEN mène une gestion de mosaïque, de sorte à favoriser la biodiversité. Des études et inventaires sont aussi menés afin de mesurer l’évolution du milieu.
De son côté, le SMABACAB gère l’inondation de la zone humide par une gestion d’ouvrage sur le cours d’eau. Tout en garantissant la franchissabilité piscicole, il s’attache à ce que la zone soit inondée fréquemment et de façon prolongée. L’intérêt de la démarche est de jouer un rôle tampon lors des crues, de permettre la recharge des nappes, de favoriser l’auto-épuration de l’eau et enfin de valoriser les écosystèmes associés aux milieux humides.
Enfin, le SMABACAB et le CEN organisent régulièrement des animations sur ce site accessible toute l’année, afin de découvrir les milieux aquatiques et leurs particularités. Les zones humides ont un rôle essentiel dans l’équilibre des milieux aquatiques, le SMABACAB s’attache aujourd’hui à favoriser ces milieux en mettant en place une gestion à l’échelle de son territoire d’action.
Le sentier de l'Aume
Créé en 2015 par le SIAHBAC (Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique du bassin Aume-Couture), le sentier de l’Aume permet aux promeneurs de suivre le cours de l’Aume en empruntant les chemins existants au plus près de la rivière ou en s’écartant quelques peu via les zones de marais. En amont, ce sentier démarre sur la commune de Paizay-Naudouin-Embourie, à la limite avec les Deux-Sèvres aux abords du lieudit de « Puychauvet » ; après être passé par les communes de Longré, Saint-Fraigne, Oradour, Aigre, Marcillac-Lanville et Fouqueure, il termine à Ambérac où l’Aume rejoint le fleuve Charente.
Le trajet est fléché par des bornes annotées « sentier de l’Aume » et marquées de l’ancien logo du SIAHBAC.
Enfin, 4 boucles sont formées sur le tracé (Longré, Saint-Fraigne, Aigre et Ambérac) ; ces dernières sont jalonnées de pupitres permettant de découvrir faune, flore, historique et fonctionnement de nos milieux aquatiques.
Vous pouvez télécharger le visuel des planimètres via les liens suivants :
Planimètre Longré
Planimètre Saint-Fraigne
Planimètre Aigre
Planimètre Ambérac
Chaque planimètre, présent aussi sur le terrain, permet un zoom vers sa boucle la plus proche.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une excellente promenade remplie de découvertes sur les sentiers de l’Aume !
